Le colloque « De la principauté à la Métropole », organisé par le Corps Consulaire de la province de Liège, s’est déroulé le 7 mai à la salle académique de l’ULiège. 80 personnes y ont assisté. 10 Consul(e)s Honoraires étaient présent(e)s – Autriche, Bulgarie, Croatie, Guinée Conakry, Finlande, Italie, Lettonie, Pays-Bas, Pérou, Suisse, Tunisie – ainsi qu’un représentant de l’ambassade d’Azerbaïdjan en Belgique.
Durant la première partie de la manifestation, cinq orateurs ont alimenté la réflexion du public : Jean-Arthur Régibeau, ancien ambassadeur de Belgique en Arménie, Biélorussie, Ouzbékistan, Russie et Etats-Unis, suivi des professeurs Bruno Demoulin, Catherine Lanneau, Christian Behrendt et Philippe Destatte. Après la pause, Bernard Piette, président du Corps Consulaire de la province de Liège, a animé un débat auquel ont participé cinq témoins : Amaury Bertholomé, directeur du circuit de Francorchamps, Oriana Bertucci, responsable des relations internationales de l’ULiège, Karl-Heinz Lambertz, ancien ministre-président de la Communauté Germanophone, Laurent Jossart, directeur de Liège-Airport, et Stefano Pace, directeur de l’OPRL. Aucun n’est originaire de Liège mais tous ont souligné ses atouts, sa qualité de vie et la chaleur de son accueil.
Le passé de Liège, c’est une Principauté indépendante qui a résisté pendant huit siècles à l’appétit de ses puissants voisins. C’est aussi une prospérité économique séculaire qui s’est amplifiée avec la révolution industrielle et a culminé au début du XXième siècle grâce à l’exploitation du fer et du charbon, à l’industrie armurière ou encore au travail du verre et du cristal. Liège était alors une des régions les plus riches du monde. Le déclin est apparu après la seconde guerre mondiale avec la fin des charbonnages d’abord, de la sidérurgie ensuite.
Inutile de pleurer sur un passé révolu, il est plus que temps de construire un nouvel avenir. Le professeur Destatte a lancé quelques pistes en se projetant en… 2042 : un Grand Liège, enfin uni, formant une métropole de 700.000 habitants, comparable à des grands villes européennes comme Francfort, Stuttgart ou Lyon, avec une économie basée sur la formation, la recherche, l’entreprenariat et l’investissement dans des secteurs de pointe comme le militaire et le spatial. Les friches industrielles sont toutes assainies et accueillent de nouvelles entreprises, toute la vallée mosane est reconvertie. Tableau optimiste tempéré par un constat inquiétant de la plupart des intervenants : le manque de connaissances linguistiques et d’ouverture sur le monde extérieur, notamment, vers le marché allemand tout proche. Alors, au travail !
Photos par la photographe Marie Dumont – Twenty2